Comme ils l’ont fait récemment avec le député de la 1ère circonscription, Bastien Marchive, les élus de l’U2P Deux-Sèvres [2] ont tenu à prendre la parole le 18 septembre à la Maison des artisans de Niort pour réaffirmer les attentes des entrepreneurs qu’ils représentent et rappeler l’aspect incertain du contexte politique, économique et social.
"Les dirigeants font face quotidiennement à une volatilité des salarié, à la perte de valeur travail, à de nombreuses incivilité des clients. A ce constat, s’ajoute un manque de visibilité économique et sociale et un poids administratif toujours oppressant."
Au second trimestre 2024, et pour la première fois depuis la crise sanitaire, le volume de l’activité de l’artisanat recule (-3% en glissement annuel). La construction neuve connaît un recul de -6,5% en glissement annuel et la rénovation ne prend pas le relais car la réforme de MaPrimeRenov’ a mis un coup d’arrêt brutal aux travaux. "Nous militons pour un axe hors rénovation globale ou par tranches. Le bâtiment est une locomotive économique pour le pays, il faut en soutenir l’activité !"
Sont également demandés par le syndicat interprofessionnel un allègement de la procédure d’accès au label RGE, une révision du parcours MaPrimeRenov’, une co-traitance en Groupement momentané d’entreprises et non la sous-traitance demandée par la FFB.
Le secteur du tourisme et de la restauration a connu une saison estivale assez maussade avec une météo qui a tardé à être au beau fixe et des touristes plutôt attirés par le sud. "Nous espérons que l’effet JO viendra renforcer la fréquentation touristique dans les prochaines années".
Le secteur de la coiffure, avec 238 salons en Deux-Sèvres est plutôt stable car il a su se réorganiser après le COVID : fermetures le samedi, rythme de travail allégé....
Dans le secteur automobile, la fréquentation dans les garages est en baisse mais le panier moyen augmente. Le parc automobile vieillit, l’hybride connaît un certain engouement alors que le tout électrique chute, l’essence progresse, le diesel se stabilise.
Les aides à l’apprentissage doivent être maintenues, surtout pour les petites entreprises
Alors que les effectifs sont en baisse (-5%) dans les deux CFA du département (Parthenay et Niort), Anne-Sophie Bernuchon rappelle que les aides financières aux entreprises qui recrutent des apprentis doivent être maintenues.
Enfin, l’U2P Deux-Sèvres réaffirme (comme vous avez pu le lire dans notre magazine de l’été page 30), qu’il faut une réforme de la représentativité patronale diminuant le critère du nombre de salariés qui favorise les syndicats interprofessionnels des grandes entreprises et notamment le MEDEF.
CR.
